Sarah Ehler FRE

Sarah Ehler Shortened URL

À 10 000 km de chez soi quand la colite frappe  

Sarah Ehler assise sur un canapé blanc


En 2009, Sarah Ehler de Halifax se trouvait à Hakodate, au Japon, dans le cadre d’un échange universitaire. C’était une occasion unique d’étudier le japonais et de découvrir le nord du Japon.

Elle avait quitté Halifax en bonne santé à la fin du mois de septembre, mais après quelques semaines, quelque chose a changé. Elle raconte : « Tout d’un coup, j’ai commencé à ressentir des symptômes — des saignements, de l’inconfort, des douleurs. J’ai ignoré cela un moment. Puis, je suis allée à l’hôpital plusieurs fois, et ils m’ont dit que j’avais des hémorroïdes. La situation s’est aggravée, au point où je ne pouvais plus sortir du lit. J’étais épuisée. »

Malheureusement, les symptômes ont persisté. En décembre, d’autres tests ont révélé qu’elle était atteinte d’une pancolite et la totalité de son côlon était enflammé. Elle a dû être hospitalisée.

Elle explique : « Cela m’a terrifiée parce que je n’avais aucune idée de ce que c’était. Je ne savais pas si j’étais en train de mourir, ou si c’était juste comme des hémorroïdes. Personne ne savait m’expliquer ce que c’était. »

Heureusement, Sarah avait une assurance maladie et l’assureur a accepté de la rapatrier chez elle — à 10 000 km. Elle a été transférée à Tokyo, mais la compagnie aérienne a refusé qu’elle voyage seule. Elle a dû attendre une semaine et demie pour qu’une infirmière de voyage l’accompagne. Pendant ce temps, elle avait des difficultés à manger ou à boire et elle perdait du sang.

En janvier 2010, elle a pris l’avion de Tokyo à Vancouver. Puis, direction Toronto, où après un retard d’une journée en raison d’une tempête de neige, elle est finalement arrivée à Halifax. Elle a été emmenée directement aux urgences de l’hôpital et admise immédiatement. Elle y est restée une semaine et demie, essayant de contrôler ses symptômes.

Cette expérience a laissé des séquelles :

« J’ai fini par développer un syndrome de stress post-traumatique à cause de mon expérience au Japon. Être seule dans un hôpital, sans famille, sans amis, avec la barrière de la langue et la douleur. Quand je suis revenue du Japon, j’avais du mal à gérer ce changement dans ma vie. Je me suis dit : Comment vais-je gérer ça? Comment vais-je faire face? Est-ce que je peux vivre ma vie normalement? » 

Aujourd’hui, Sarah contrôle sa colite grâce à un médicament biologique et elle peut travailler et voyager. Mais l’expérience initiale et la gêne de vivre avec la colite ont eu un impact sur sa santé mentale. Il y a eu des moments où elle cachait ses symptômes aux autres, restait chez elle et se coupait du monde. Elle a eu des accidents en public, ce qui n’a fait qu’aggraver les choses.

Heureusement, peu après son retour à Halifax, son gastro-entérologue l’a encouragée à demander de l’aide pour sa santé mentale. Elle l’a fait et cela a fait une grande différence. Une grande partie des conseils a été pratique — des méthodes pour réduire l’anxiété avant de sortir en public. Cela a été inestimable pour l’aider à faire face et à mener sa vie.

Le message de Sarah aux autres concernant la santé mentale en vivant avec la maladie de Crohn ou la colite est le suivant : « Il est normal de se sentir déprimé à ce sujet et de lutter contre ça. Mais vous pouvez faire certaines choses pour vous aider mentalement et physiquement. Vous n’êtes pas seul. Il y a de l’aide et du soutien. Soyez ouvert avec votre médecin. Ne vous sentez pas mal à l’aise de demander de l’aide et de suivre un traitement pour la santé mentale, car elle est liée à votre corps. Si vous aidez votre santé mentale, alors votre santé mentale aidera votre corps en retour. Vous devez prendre soin de votre santé mentale pour prendre soin de votre santé physique. »
 

Sarah Ehler assise devant le Louvre

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Sarah Ehler assise sur une chaise au Japon

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Sarah Ehler et amie

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  • Les taux de ces maladies au Canada figurent parmi les plus élevés du monde.
  • 1 CANADIEN SUR 140 vit avec la maladie de Crohn ou la colite
  • Pour la première fois, les familles nouvellement arrivées au Canada contractent la maladie de Crohn et la colite
  • Depuis 1995, l’incidence de la maladie de Crohn chez les enfants canadiens de 10 ans et moins a presque doublé
  • Les gens sont le plus souvent diagnostiqué avant 30 ans.